Réduction mammaire (hypertrophie mammaire) à Montpellier
Des seins volumineux, ptosés peuvent être responsables de troubles physiques tels que des douleurs dorsales ou lombaires, des irritations cutanées, des déformations squelettiques et des difficultés respiratoires. Les bretelles de soutien-gorge peuvent laisser des marques douloureuses sur les épaules. Rarement, une hypertrophie mammaire peut-être responsable, chez une femme ou une adolescente, d’un véritable complexe. La réduction mammaire est une intervention qui vise à soulager les patientes, il s’agit d’une chirurgie à visée fonctionnelle autant qu’esthétique.
Cette opération permet de réséquer de la graisse, du tissu glandulaire et de la peau des seins afin de rendre ceux-ci plus petits, moins lourds et plus fermes. La taille de l’aréole (zone de peau sombre autour du mamelon) est également réduite par l’opération.
L’objectif est de donner à la patiente des seins plus petits, de forme plus naturelle et surtout mieux proportionnés avec le reste du corps.
Si vous envisagez une réduction mammaire, ces quelques lignes vous apportent des explications simples afin de mieux comprendre cette opération, quand elle est indiquée, comment elle est réalisée et quels résultats vous pouvez en attendre. Il est impossible de répondre ici à toutes vos questions car de nombreuses variables dépendent de chaque individu. N’hésitez donc pas à poser à votre chirurgien toute question utile.
A qui s’adresse la réduction mammaire
La réduction mammaire vise à soulager une gêne physique. La plupart des patientes qui se font opérer sont gênées par des seins volumineux, ptosés, limitant leur activité physique et responsables d’un inconfort. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette intervention est prise en charge par la sécurité sociale.
La plupart du temps une réduction mammaire n’est réalisée que sur une poitrine ayant atteint sa forme adulte; cependant elle peut être proposée plus tôt chez l’adolescente si l’hypertrophie mammaire est responsable d’une gêne physique importante.
La candidate idéale doit être en bonne santé, psychologiquement stable et parfaitement informée de ce que permet d’obtenir cette opération.
Avant toute décision, réfléchissez soigneusement à ce que vous attendez de l’opération et parlez-en avec votre chirurgien.
Risques & incertitudes
Une réduction mammaire n’est pas une "petite" opération; elle représente cependant un procédé sûr entre les mains d’un chirurgien plasticien qualifié. Néanmoins et comme pour toute intervention chirurgicale, il existe toujours une possibilité de complication.
La survenue d’hématomes (5%)ou d’infection post-opératoires (4%) est rare mais elle peut contribuer à des cicatrices élargies. Certaines patientes présentent quelques petits points de nécrose de la peau autour du mamelon (1%); ce type d’incident se traite par des soins locaux adaptés.
Rarement, il peut se produire une nécrose des mamelons et aréoles. Il s'agit d'une complication heureusement rare qui survient lors de la réduction de seins très volumineux et très ptosés. Cette nécrose se traduit par le noircissement de l'aréole et du mamelon. Il faut alors effectuer une opération afin de retirer les tissus nécrosés pour accélérer la cicatrisation. Un fois celle-ci obtenue il faudra avoir recours à des procédés de reconstruction de l'aréole.
La glande mammaire peut parfois mal supporter la réduction et être le siège de nécrose focalisée (cytostéatonécrose) dans 1.3% des cas. Ceci se traduit par l'apparition après l'opération d'un nodule dans le sein qui inquiète la patiente.
Une désunion cicatricielle localisée peut survenir dans 10 à 20% des cas rendant nécessaire de prolonger les soins infirmiers. Ces complications sont plus fréquentes chez les patientes en surcharge pondérale, requérant une réduction importante.
Vous pouvez réduire ces risques en respectant les consignes de votre chirurgien avant et après l’intervention. Cette intervention devient beaucoup plus délicate, tout au moins en ce qui concerne les suites post-opératoires, lorsque la patiente est diabétique ou bien en excès pondéral (obésité). En effet, les risques de nécrose graisseuse sont alors fréquents assortis de retards de cicatrisation.
L’emplacement des cicatrices est décrit précisément par votre chirurgien. Les cicatrices sont de moins bonnes qualités chez les fumeuses. Une poitrine normale est naturellement asymétrique; un certain degré d’asymétrie peut donc se retrouver après l’intervention.
L’allaitement n’est théoriquement plus possible car le geste chirurgical sectionne la plupart des canaux galactophores.
Certaines patientes peuvent présenter une perte définitive de la sensibilité des mamelons.
La réduction mammaire n'augmente pas le risque de cancer du sein. Bien au contraire, il est désormais établi que cette intervention fait chuter de 25 à 40 % la fréquence des cancers, par la diminution de la quantité de glande susceptible de développer un cancer. La glande mammaire retirée fait l'objet d'une analyse systématique. Dans la littérature scientifique il est rapporté que des cancers peuvent être détectés chez 0.83% des opérées d'une réduction mammaire.
Premier contact
La première consultation avec votre chirurgien est très importante. Elle vous permet d’exposer franchement votre attente au chirurgien et d’écouter son avis. Chaque patiente, chaque chirurgien aussi, a sa propre idée en ce qui concerne la taille et la forme idéale du sein.
Le chirurgien examine vos seins, prends des mesures en position assise ou debout et constitue un dossier photographique. Ces éléments sont indispensables à la préparation du projet opératoire. Le chirurgien vous expose certains facteurs susceptibles d’influencer l’opération tels que votre âge, la taille et la forme de vos seins, l’état de votre peau.
Vous préciserez avec le chirurgien la nouvelle position des mamelons.
Votre chirurgien vous explique simplement et clairement la technique opératoire et l’anesthésie requise pour cette intervention; de même il précise les risques de l’intervention ainsi que la situation et la longueur des cicatrices.
Avant l'intervention
Selon votre âge et vos antécédents familiaux, votre chirurgien va demander une mammographie pré-opératoire.
Il vous conseille certaines précautions à suivre avant l’opération, en particulier sur votre alimentation, boissons, cigarettes ou la prise de certains médicaments et vitamines. En suivant ses instructions, vous contribuez à des suites opératoires simples.
Les traitements hormonaux doivent être interrompus au moins quinze jours avant l'intervention si cela ne vous pose pas trop de difficultés, dans le cas contraire vous pourrez le poursuivre. En effet ils peuvent être responsables d'une faible augmentation du risque de phlébite et d'embolie pulmonaire.
Veillez à faire épiler vos aisselles (pas de rasage). Munissez-vous de vêtements faciles à enfiler et amples afin de limiter les mouvements des membres supérieurs.
Dans certains cas, un régime amaigrissant peut s’avérer nécessaire avant de vous faire opérer.
Une réduction mammaire ne nécessite pas de transfusion sanguine.
Venez à la clinique sans aucun bijou, retirez votre maquillage et le vernis à ongles. Ne prenez aucun anticoagulant (aspirine, ibuprofene) durant les dix jours qui précèdent votre opération.
Prévoyez de vous faire conduire et ramener à votre domicile après l’opération; si besoin, organisez-vous pour alléger vos taches domestiques les 10 jours qui suivent l’opération car vous ne pourrez pas forcer avec vos bras.
Si vous fumez, il est particulièrement important d’arrêter au moins 4 semaines avant et 4 semaines après l’opération; en effet, le fait de fumer réduit l’irrigation sanguine de la peau et peut nuire au bon déroulement de la cicatrisation des incisions.
L'intervention
Une réduction mammaire nécessite une hospitalisation en clinique de deux jours et l’intervention dure entre 2 h et 4 h selon les cas. Elle s’effectue sous anesthésie générale.
Il existe de nombreuses techniques, mais la plupart ont en commun une incision en "ancre de marine ou T inversé" qui suit le contour naturel du sein. Elle passe autour de l’aréole, descend jusqu’au sillon sous mammaire pour finir de façon horizontale en épousant la forme du sein. Le chirurgien retire l’excès de glande, de graisse et de peau puis repositionne les aréoles en situation normale. Les tissus retirés sont soigneusement pesés afin de retirer une quantité adaptée de chaque côté. La peau est ensuite redrapée sur le reste de la glande.
Dans la majorité des cas, les aréoles restent vascularisées par un pédicule de peau. Cependant, dans des cas de seins très volumineux, les aréoles peuvent être déposées puis greffées. Votre chirurgien vous précise s’il doit employer cette méthode.
Le Docteur MARTINETTO utilise, uniquement pour les adolescentes, depuis 1999 une technique dite verticale avec une cicatrice autour de l'aréole, une cicatrice verticale. La cicatrice horizontale est supprimée ce qui fait appeler cette technique la réduction mammaire verticale. Cette technique réduit la longueur des cicatrices, elle remplace la classique cicatrice en ancre de marine par une cicatrice de type lollipop. Cependant cette technique n'est pas adaptée à toutes les formes de poitrine. Interrogez le Docteur qui vous expliquera les avantages et les inconvénients de chaque méthode ainsi que celle qui est la mieux adaptée à votre cas.
Après l'intervention
Evolution de la forme des seins après l'opération
Vous porterez des pansements assez épais la première nuit, le Docteur Martinetto ne met pas de drains habituellement. Le pansement est refait le 1er ou le 2ème jour. Vous éprouverez peut être des douleurs lors de mouvements des bras ou des efforts de toux durant quelques jours. Les douleurs sont bien contrôlées par un traitement antalgique qui vous est prescrit. La plupart du temps, vous avez un pansement transparent avec lequel vous pouvez vous doucher. Dans le cas contraire, le pansement sera rapidement allégé. Il n'est pas obligatoire de porter de soutien-gorge immédiatement. En effet, les cicatrices sont douloureuses; aussi, une brassière souple (pas de brassière de sport) fera très bien l'affaire puis lorsque les pansements seront retirés vous pourrez porter un soutien-gorge souple (pas d’armatures rigides). Ce n'est que lorsque les cicatrices seront complètement indolores que vous porterez les sous-vêtements de votre choix. Les adhésifs contenus dans les sparadraps peuvent-êtres responsables de réactions allergiques désagréables. Ces réactions sont difficiles à éviter car virtuellement tous les sparadraps peuvent entraîner ce type de réactions. Pour y remédier il faut rapidement réduire la surface de peau en contact avec le sparadrap ou opter pour un adhésif papier (Micropore). A terme ces inconvénients disparaissent dès que les pansements deviennent inutiles.
- Les sutures étant effectuées au fil résorbable, il n’est pas utile d’ôter les points.
- Après deux semaines, les soins locaux ne sont plus nécessaires.
- Une fois la cicatrisation obtenue, vous pouvez améliorer votre confort en appliquant des packs réfrigérés sur vos seins de temps en temps (pas congelés mais réfrigérés).
- Si la peau de votre poitrine est un peu sèche, vous pouvez l’hydrater plusieurs fois par jour avec une crème hydratante.
- Prenez garde de ne pas mettre de crème hydratante sur les sutures.
- Les premières règles qui suivent l’intervention peuvent provoquer un gonflement et des douleurs au niveau de votre poitrine. Vous ressentirez également de brefs élancements pendants quelques mois.
Il est habituel de présenter une perte temporaire de sensibilité des mamelons et de la peau de vos seins. Le phénomène s’améliore en même temps que l’œdème post-opératoire régresse, c’est à dire en 4 à 6 semaines. Dans certains cas, cela peut être plus long et occasionnellement définitif. Parfois il arrive que les fils employés pour les sutures profondes ne se résorbent pas, ils apparaissent le long de la cicatrice et peuvent créer de petits boutons qui nécessitent des soins locaux adaptés.
Rarement vous sentirez une zone indurée dans le sein, ceci correspond à une réaction de la glande nommée Cytostéatonécrose. Il s'agit d'une réaction bénigne correspondant à la souffrance des tissus glandulaires qui survient du fait de la chirurgie. Cette situation si elle inquiète les patientes est bénigne et va très lentement se résorber. Parfois il est nécessaire de ponctionner le nodule afin de compléter sa résorbtion.
Votre nouvelle apparence
Bien que quelques semaines suffisent pour voir disparaître l’œdème et les ecchymoses, il faut attendre 6 à 12 mois pour voir vos seins adopter leur forme définitive. Dès lors, leur forme peut varier selon le cycle hormonal, les variations de poids ainsi que les grossesses. Votre chirurgien multiplie ses efforts pour rendre vos cicatrices aussi discrètes que possible. Elles peuvent demeurer rouges et en relief pendant plusieurs mois avant de devenir progressivement moins apparentes et plus claires (cicatrisation normale). Soyez patiente, cela va s’améliorer.
Parfois de petites imperfections peuvent demeurer sur les cicatrices et nécessiter des retouches secondaires tout particulièrement dans la région sous le sein (22% dans l'étude de De Mey-Plastic and reconstructive surgery juin 2003). Ces retouches se font le plus souvent sous anesthésie locale en soins externes au moins 6 mois après la première opération. Parfois les cicatrices sont rouges et boursouflées durant plusieurs mois (cicatrisation pathologique).
Si vous avez compris ces quelques explications, il y a de grandes probabilités que, comme la plupart des femmes, vous soyez satisfaite du résultat de cette opération.
Photographies avant / après
Certaines patientes sont opérées selon la technique dite de la cicatrice verticale unique. Il n'y a aucune cicatrice horizontale dans le sillon sous mammaire. Il s'agit d'un procédé intéressant car il réduit les cicatrices. Cependant cette technique présente certains inconvénients mineurs comme des retards de cicatrisation, des désunions cicatricielles qui requièrent parfois des retouches à distance. Ces inconvénients n'altèrent en rien le résultat définitif. Cette technique ne peut pas toujours être utilisée cela dépend de la morphologie de vos seins et de la qualité de la peau. Le Docteur Martinetto la réserve aux adolescentes qui le réclament et qui acceptent les inconvénients de cette technique.
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Résultats précoce sur une patiente de 50 ans :
Résultat à un an sur une patiente de 20 ans :
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